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Bonheur Biochimique
UNE PERFORMANCE POUR TOILETTES PUBLIQUES
Dans l’intimité trompeuse des cabines d’une toilette publique, quatre jeunes femmes découvrent une source inattendue de réconfort : la lecture de romans d’amour. Cet espace devient leur refuge face aux angoisses qui occupent leur vie.
Expérience intime
Au nombre de 10 seulement par représentation, les spectateurs-trices de Bonheur biochimique partageaient cet espace exigu avec les corps des acteurs, qui devenaient ces inconnus croisés dans des lieux publics que nous nous surprenons à épier. Le regard du spectateur était impossible à éviter puisqu’il se reflétait jusque dans les miroirs de la salle de bain, présence omnisciente à la fois intrusive et enveloppante.
Frontières brouillées
La performance explorait la porosité entre les espaces privé et public de ce lieu à la fois intime et partagé, en théâtralisant les fragiles frontières de ses cabines. Ces îlots privés se voyaient si facilement détournés par l’activité environnante et l’intimité y était précaire, bien que les personnages y libéraient une partie d’elles-mêmes qu’elles n’oseraient jamais dévoiler en public.
Neurones miroirs
Le titre «Bonheur biochimique» s’inspirait des recherches sur les neurones miroirs, à l’origine de l’empathie. Le texte de la performance incorporait les théories inventées d’un chercheur fictif de l’Université de Toronto, qui aurait su prouver que le cerveau active les mêmes régions cérébrales lorsqu’il est question de joies personnelles que lorsqu’il est question de celles de situations fictives, comme celles que génère la littérature amoureuse.
Crédits
2010
Co-création et performance:
Mélanie Binette, Catherine Dumas, Nadia Girard, Roxanne Robillard et Guillaume Thériault
Dirigé par:
Mélanie Binette
Éclairages:
Marlène Poulin
Conseiller spatial:
Patrick Ma
D’abord produit pour les toilettes du Marché Bonsecours, avec une reprise à la Nuit Blanche dans le parcours Art Souterrain, et ensuite produit dans les toilettes du Complexe Guy-Descary, dans le cadre du Festival de Théâtre de Rue de Lachine.
Son:
Bernard Adams et Jean-François Demers
Vidéo:
Marlène Poulin
Photos:
Patrick Ma et Marlène Poulin

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